Le 13e Prix de la BnF a été décerné le lundi 3 octobre à Pierre Michon. Considéré comme l’un des plus grands écrivains français contemporains, cet émule de Hugo, Flaubert, Rimbaud ou Faulkner a dédié sa vie à la littérature et révélé, en une quinzaine d’ouvrages, la puissance d’une langue précieuse et rare qui perpétue le souvenir de figures et de lieux oubliés ou disparus.
Né dans la Creuse, dans le village de Châtelus-le-Marcheix, en 1945, Pierre Michon entre en littérature 39 ans plus tard avec la parution de Vies minuscules chez Gallimard. Un premier ouvrage devenu culte dans lequel il explore sa mémoire familiale et transfigure ceux qui, trop souvent assignés à l’effacement et à l’indifférence, peuplent son Limousin natal, « province […] sans côtes, plages ni récifs ». Grâce à un usage extrêmement soigné de la langue, les textes de Pierre Michon se rapprochent de la poésie en prose, et l’on pourrait les comparer à une version moderne des chansons jadis transmises par les troubadours. Aujourd’hui lus et étudiés dans les classes, objet de travaux universitaires, ces textes érigés en classiques explorent notamment son rapport à la création, aussi bien en peinture (Maîtres et serviteurs, Le Roi du bois, Les Onze, couronné par le Grand prix de l’Académie française en 2009…) qu’en littérature (Rimbaud le fils, Trois auteurs, Corps du roi…) à travers des récits brefs, aux phrases ciselées. Source : www.bnf.fr Les commentaires sont fermés.
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